GROUPE CREDIT AGRICOLE : La FGA-CFDT exige un plan à moyen long terme sans régression sociale et sans suppressions d'emploi
La FGA CFDT oscille entre colère, espoir et
vigilance.
Le groupe Crédit Agricole vient
d’annoncer un résultat négatif de 3,8 milliards d’euros, conséquence d’une
perte abyssale de sa structure cotée Casa (Crédit agricole SA) de 6,5
milliards. La dernière facture de la session de la banque grecque Emporiki est
de 1,5 milliard. Cette acquisition aura coûté au total la bagatelle de 8,3
milliards à la banque verte. Le groupe a dû aussi passer pour 2,7 milliards de
dépréciations d’écarts d’acquisition au quatrième trimestre 2012. Banque de
financement et d’investissement, crédit consommation, courtage, banque de
proximité en Italie, etc., peu de secteurs sont épargnés.
Colère des salariés en
constatant que le groupe paie ainsi la boulimie de ses dirigeants des années
2000, qui ne juraient que par un développement externe tous azimuts, mal
évalué, mal maîtrisé, mal piloté ! Au final, la grenouille verte et mégalomane
n’aura été que pour peu de temps plus grosse que le bœuf ! A l’époque de
l’acquisition d’Emporiki, la FGA-CFDT avait tiré en vain la sonnette d’alarme
devant les dirigeants…dont certains sont encore présents !
Au final c’est l’emploi qui trinque et les
salariés qui souffrent !
Espoir cependant, car, retraités
de ces opérations exceptionnelles, les résultats sont bons :
+ 3 milliards de résultat opérationnel pour Casa
et + 5,7 milliards pour le groupe. Les fonds propres sont solides et la banque
verte est déjà au dessus des futurs ratios prudentiels exigés par les autorités
françaises et européennes. Les réseaux des Caisses régionales et de LCL, basés
sur l’activité de banque de proximité, apportent une rentabilité récurrente,
malgré une diminution de l’activité. Ces chiffres montrent une fois de plus que
le Crédit Agricole tire sa force de toutes les femmes et de tous les hommes qui
y travaillent.
Vigilance enfin : Le Crédit Agricole
semblerait se tourner, à nouveau, vers une banque universelle de proximité,
mutualiste, moins spéculative, plus ancrée dans les territoires et vers les
métiers qui ont fait sa force par le passé. La FGA –CFDT exigera qu’un tel plan
à moyen terme se réalise sans régression sociale et sans considérer l’emploi
comme seule variable d’ajustement pour préserver la rentabilité d’exploitation.
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